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Et l’on t’aime toujours comme au temps de ta Gloire,
Plus, peut-être : nos yeux éblouis, aveuglés,
T’apercevant grandi, sur le seuil de l’Histoire,
De toute la grandeur des Siècles écoulés !

Mais le Peuple breton t’aime plus que nul autre :
Sans doute que de toi chacun de nous descend
Et qu’un peu de ton Âme est passée en la nôtre
Et qu’un peu de ton Sang coule dans notre sang !

Aussi, vienne le jour où — par male fortune —
Pour sauver la Patrie il nous faille lutter,
Tu renaîtras, par nous, cent mille fois pour une
Puisque chaque Breton brûle de t’imiter…