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Mille fois le sort nous assomme…
On se redresse à l’infini :
Petit à petit
Dans le cœur de l’homme,
Petit à petit
L’Espoir fait son nid !

Enfin, un matin, l’on s’étonne
Que tout soit de neige couvert :
On se croit à peine en automne
Que, déjà, l’on est en hiver !
Notre cœur dort son dernier somme,
Et puis notre esprit s’embrunit :
Petit à petit
Dans le corps de l’homme,
Petit à petit
La Mort fait son nid !








(Musique de Désiré Dehau. — G. Ondet, éditeur.)