Page:Bossard - Gilles de Rais dit Barbe-Bleue, 1886.djvu/452

Cette page a été validée par deux contributeurs.
PIÈCES JUSTIFICATIVES



PROCÉDURE CRIMINELLE CONTRE GILLES DE RAIS.

(Expédition originale, aux archives de la Loire-Inférieure, E 189.[1])
30 juillet — 25 octobre 1440.

I.

ACTES DE LA PROCÉDURE CANONIQUE.

1.

30 juillet 1440.

Déclaration d’infamie de Gilles de Rais.


Universis presentes litteras inspecturis, Johannes[2], permissione divina et Sancte Sedis apostolice gracia episcopus Nannetensis, salutem in Domino et fidem ipsis presentibus adhibere.

Notum facimus per easdem quod nos, beate Marie Nannetensis, in cujus parrochia Egidius de Rays[3] infrascriptus sepius, in domo vulgariter nuncupata de Suza, morabatur et parrochianus ejusdem ecclesie existebat, et alias infrascriptas parrochiales ecclesias

  1. Le manuscrit original forme un registre, en parchemin, de 143 feuillets in-fo, orig., relié en carton ; le dernier feuillet porte les mentions suivantes, d’une écriture ancienne :
    « Egidi, celebris nuper baro Radesiarum,
    Fine sub octobris luis, heu ! furcis et in igne. »
    « Hic notantur annus, mensis, et dictus cruciatus dicti Egidii Radesiarum. »
  2. Jean de Malestroit, ancien évêque de Saint-Brieuc, transféré à Nantes en 1419, mort en 1443 ; appelé dans la Gallia Christiana Jean de Chateaugiron. Jean de Malestroit était le chancelier et le principal conseiller du duc de Bretagne.
  3. Les noms propres étant souvent conservés en français dans ce texte, ainsi que plusieurs citations, nous indiquons par des caractères italiques tout ce qui n’est pas traduit en latin.