éternellement ; il faut pourtant terminer cette longue lettre. Je vais aller rejoindre au jardin Félicien et Cécile, qui me paraissent en très-sérieuse conférence. Je t’envoie, ainsi qu’à mon père, mes meilleurs baisers.
« P. S. Tu m’as fait beaucoup de plaisir en m’apprenant que la société des dames patronnesses de l’œuvre des Anges-Gardiens, qui m’accueille parmi ses membres, m’avait choisie pour quêter au prochain sermon. Il ne fallait rien moins pour me consoler d’avoir été obligée d’abandonner ma place de trésorière dans notre société de jeunes demoiselles, qui faisait de si bonnes affaires. — Le cordial aux mûres, composé par la sœur Sainte-Geneviève, et qu’elle m’a donné à mon départ, est excellent ; tu le lui diras en la remerciant, quand tu iras visiter l’école des petites filles pauvres. — M. de Germont, que vous avez choisi pour m’accompagner à la quête, me donnera un fort beau bouquet, j’en suis sûre, et sera très-généreux pour ma bourse ; mais il a une tournure bien peu séduisante. Allons ! je le supporterai en esprit de pénitence et par dévouement pour