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CHAPITRE NEUVIÈME.

Monuments Druidiques.


Diverses espèces de Monuments druidiques ; origine du culte des Pierres ;
 singularités de certains Monuments druidiques de la Normandie ;
 persévérance du culte des Pierres, pratiques et croyances supers-
titieuses qui remontent à ce culte ; Pierres tournantes ani-
mées à minuit ; Pierres branlantes ou Logans ; érection
 des Pierres attribuée aux fées et aux géants ; Mariages
des trois Princesses ; Pierre de Saint-Cenery,
 Pierre d’État, Pierre des Bignes, Loge
 aux Sarrasins, les Gastines, etc. ;
 Tumulus de Fontenay-le
-Marmion, Monuments
 de Gargantua.

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Les monuments auxquels on applique la qualification de druidiques, consistent dans ces fragments de rochers, ces pierres brutes et de dimensions énormes, ces blocs pyramidaux ou de forme accidentée, qui parsèment encore nos campagnes, et qui, dès la plus haute antiquité, furent extraits ou détachés du sol auquel ils avaient primitivement appartenu, puis transportés et érigés sur un emplacement de choix.

Ces monuments sont disposés de plusieurs manières différentes, et ils paraissent indiquer, par un perfectionnement de travail et d’art, la progression ascendante des idées qui ont présidé à leur érection. Dans l’ordre primitif se rencontrent d’abord les Monolithes, aux formes variées et irrégulières, tantôt couchés à plat sur le sol, et tantôt plantés verticalement.