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Un Vaincu.

duite basé sur la légalité, adouci par l’influence chrétienne, inspiré par un esprit libéral, nous attirerait bientôt l’appui de tous les hommes vraiment honnêtes. Les populations rebelles, elles-mêmes, et les nations étrangères, en recevraient une profonde impression, et nous pourrions avoir l’humble espérance que notre conduite obtiendrait la faveur du Tout-Puissant[1]. »

Mac Clellan ne se bornait pas à prêcher le respect ou la pitié des adversaires, il en donnait lui-même l’exemple. Au début de la campagne, il s’était trouvé occuper la Maison Blanche, demeure où Washington avait connu celle qui devait être sa femme, où il s’était marié, et qui était alors la propriété de mistress Lee. Dès que Mac-Clellan sut à qui appartenait l’habitation, il en défendit l’entrée, et se retirant lui-même, alla s’établir dans les dépendances. Il est fâcheux d’avoir à ajouter que cette même Maison Blanche fut ravagée, pillée, puis brûlée le lendemain même

  1. Le général Mac-Clellan au président Lincoln, lettre du 7 juillet 1862.