Page:Boissier - L’Académie française sous l’ancien régime, 1909.djvu/83

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
67
la suppression des académies en 1793.

détails ignorés ou moins connus, et quoiqu’elle disparaisse un peu dans les grands événements de la Révolution, elle mérite de n’être pas tout à fait oubliée.


I

Il y avait, en 1780, trois grandes académies, qui siégeaient au Louvre, sous la protection du Roi : l’Académie française, celle des inscriptions et belles-lettres, et l’Académie des sciences. C’est d’elles que je m’occuperai uniquement dans ce travail ; quant à l’Académie royale de peinture et de sculpture, et à celle d’architecture, quoique, après une existence longtemps errante, elles eussent fini par obtenir, elles aussi, d’être logées au Louvre et qu’en 1793 elles aient partagé le sort commun, comme elles avaient des règlements différents et un caractère particulier, je les laisserai de côté.

Des trois autres, l’Académie des inscriptions était la moins connue du public. Enfermée dans des études érudites, qui ne sont pas à l’usage de tout le’monde et supposent des connaissances spéciales pour être comprises, elle jouissait de