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CHAPITRE II

LA SUPPRESSION DES ACADÉMIES EN 1793

Au début de son discours de réception à l’Académie française, M.  Maurice Barres racontait que, comme il avait voulu que sa première démarche fût une démarche pieuse, il avait demandé d’abord qu’on lui ouvrît les archives de la compagnie, « J’ai manié, disait-il à ses confrères, les huit volumes in-folio qui contiennent les Délibérations et les Listes de présence, et qui font connaître votre histoire officielle depuis votre établissement au Louvre jusqu’à votre suppression. Sur des registres en maroquin rouge, aux armes de France, j’ai vu avec vénération les traces et parfois la signature de Corneille et de Colbert, de Racine et de Bossuet, de La Fontaine et de Boileau, jusqu’à