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LISCHEN.

Mais tu me proposais tout à l’heure de…

FRITZCHEN.

Oui, mais j’ai réfléchi… ça ne se peut pas.

LISCHEN.

Cependant… voyons… viens donc.

FRITZCHEN.

C’est impossible, ça ne se peut pas… ça ne se peut pas.

LISCHEN.

Et pourquoi ?

FRITZCHEN.

Parce que, ça ne se peut pas ; tu comprends, ma petite Lischen, la société a ses lois, mon Dieu, c’est, comme ça, elle les a… Vois-tu, on arrive dans le monde, on y trouve une petite femme gentille à en mourir… et puis pas du tout, parce que sans vous en avoir prévenu… il se trouve… qu’elle a ses lois… la société… voilà pourquoi, ça ne se peut pas… Oh mais, c’est égal (pleurant) je suis bien content. Oh ! mais là bien content de t’avoir retrouvée, mais enfin, ça ne se peut pas.

LISCHEN.
FINAL.
–––––––Quoi ! Fritschen, sans qu’il t’en coûte,
–––––––Tu m’isoles sur la route,
–––––––Mais tu ne m’aimes donc pas ?
FRITZCHEN.
–––––––Moi ne pas t’aimer, hélas !
LISCHEN.
–––––––Mais quand on s’aime, il me semble
–––––––Que l’on doit rester ensemble.
FRITZCHEN.
–––––––Dût le cœur se déchirer,
–––––––Il est un moment suprême,
–––––––Lischen, où plus on s’aime,
–––––––Plus il faut se séparer,
–––––––––Mon chemin est là.

(A gauche.)

LISCHEN.
–––––––––Le mien le voilà.

(A droite.)

ENSEMBLE.
–––––––De son côté chacun ira ;
–––––––Mais sur tous deux Dieu veillera.
FRITZCHEN.
–––––––Mais en route pour te mettre,
–––––––L’argent te manque peut-être,
–––––––Donne ta bourse, en voici.