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FRITZCHEN.

Ja, ja ! (Après la conversation allemande Fritschen veut l’embrasser ; elle refuse.) Gub mir ein Schmatz ?

LISCHEN.

Nur nicht so hilzig[1].

FRITZCHEN.

Vous êtes si gentille.

LISCHEN.

Je le sais bien.

FRITZCHEN.

Et moi je suis aussi un beau garçon.

LISCHEN.

Oh ! pour ça !…

FRITZCHEN, à part.

Elle en doute. (Il l’embrasse.)

LISCHEN.

Non, non, non, assez.

FRITZCHEN.

Et comme ça vous étiez en service de ce côté ?

LISCHEN.

Du tout, monsieur, je suis commerçante.

FRITZCHEN.

Ah !… commerçante ! et de quoi ?

LISCHEN.

Comment ? de quoi ? vous voyez bien. (Elle montre ses balais.) Je vends des palais.

FRITZCHEN.

Ah ! comme vous dites mal, on ne dit pas palais : on dit palais, et, vous dites palais.

LISCHEN.

Eh bien, et vous ?

FRITZCHEN.

Je dis palais.

LISCHEN.

Eh bien, c’est vous qui dites mal, on entend palais, moi je dis des palais. Lassen sie mich doch gehen ![2]

  1. FRITSCHEN.

    Oui, oui, donnez-moi un baiser !

    LISCHEN.

    Calmez-vous un peu !

  2. LISCHEN.

    Laissez-moi donc tranquille !