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LE CULTE D’ISIS

aujourd’hui, que ton œil considère les actes de la Divinité. » Plus loin ces phrases d’un magnifique élan de tendresse : « C’est moi qui t’ai donné ta mère, mais c’est elle qui t’a porté et en te portant elle a eu bien des peines à souffrir, et elle ne s’en est pas déchargée sur moi. Tu es né après les mois de la grossesse et elle t’a porté comme un véritable joug, sa mamelle dans ta bouche, pendant trois années. Tu as pris de la force et la répugnance de tes malpropretés ne l’a pas dégoûtée jusqu’à lui faire dire : « Oh ! que fais-je ? » Tu fus mis à l’école ; tandis que l’on t’instruisait dans les écritures elle était chaque jour assidue auprès de ton maître, t’apportant le pain et la boisson de la maison. Tu es arrivé à l’âge adulte, tu t’es marié, tu as pris un ménage. Ne perds jamais de vue l’enfantement douloureux que tu as coûté à ta mère, tous les soins salutaires qu’elle a pris de toi. Ne fais pas qu’elle ait à se plaindre