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LE CULTE D’ISIS

Quant aux pharaons, ils ne revêtaient les insignes du commandement qu’après avoir été longuement et sévèrement instruits dans l’art royal, c’est-à-dire redressés par une formidable orthopédie intellectuelle et morale que nos prytanées militaires, nos universités, et même nos séminaires, nos couvents, ne sauraient rappeler.

Si l’on voit, à certaines époques, les rois se succéder au trône avec une telle rapidité, c’est que la médiocrité et la déviation gouvernementales n’étaient pas longtemps tolérées par les collèges initiatiques, qui aimaient mieux entretenir à leurs frais la vie plus ou moins désordonnée d’un prince oisif que de lui laisser au dehors et sur les autres une souveraineté qu’il n’avait pas au dedans et en lui-même.

Ah ! le métier de pharaon n’était pas un métier de roi fainéant ; l’Égypte était occupée à outrance, elle tenait le monde entier en