En 1891, un rapport spécial fut adressé au Saint-Office contre la résurrection du gnosticisme albigeois et cathare ; on y signala au Pape deux dangers : l’un qui menace la foi, c’est la renaissance de l’hérésie dualiste et émanationniste ; l’autre qui menace la hiérarchie, c’est la reconstitution de l’épiscopat et de l’assemblée gnostiques avec un siège épiscopal défini : Monségur.
Ama et fac quod vis ! Telle est la devise des Élus nouveaux. Comment décrire cette hérésie chevaleresque et si romane, dont Dante et Esclarmonde furent les pontifes les plus glorieux ? Tant de pureté et de mystère exigerait l’inspiration d’un poète du Silence, comme M. Rodenbach, le langage immaculé des neiges, des ondes calmes, des yeux baissés et des miroirs.