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LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

deste des hommes. Nul n’approfondit davantage l’antiquité hellénique et albigeoise par l’intelligence et, ce qui est mieux, par le cœur. Seulement j’ai voulu fixer en un trait net l’impression haute et candide tenant un peu de la légende, que laisse le patriarche gnostique, président du saint-synode des « parfaits » et des « purs ».

— Savez-vous pourquoi nous souffrons et sommes mauvais si souvent ? m’a dit l’Apôtre ; le Démiurge — non pas Dieu lui-même — créa le monde : ce Démiurge, mauvais ouvrier au service de la Sophia, l’âme de l’univers déchue par son noble désir de trop connaître, nous fabriqua à sa propre image trop peu belle ; mais Sophia eut pitié. Par sa volonté, une larme d’elle-même et du ciel habita notre argile. Démiurge s’en vengea en liant l’homme à la chair, dont il ne se délivrera que par la connaissance de sa destinée, par la Gnose. L’histoire de l’âme, serve