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LES PETITES RELIGIONS DE PARIS

» Sur le retable de l’autel, Lucifer, jeune homme aux ailes déployées, semble descendre du ciel de flammes. Sa droite érige un flambeau, sa gauche répand une corne d’abondance. Il foule un crocodile, — papauté et royauté, — portant la tiare et la couronne. Au-dessous de l’idole, sur la table de l’autel, trois statuettes : la première, Belzébuth, avec auprès de lui la sphère terrestre enlacée d’un serpent, lève la main pour annoncer l’arrivée de Lucifer ; la seconde, Astarot au doux visage, aux doigts ornés d’une rose, tient contre sa jambe le médaillon du Taureau ; la troisième, plus terrible, Moloch, serre une hache et se défend par une sorte de bouclier où est sculptée une tête de lion…

» L’Évangile de la messe est extrait du livre Apadno, écrit à l’encre verte par Lucifer et signé par lui. Ce manuscrit, donné à Albert Pike, est enfoui au Sanctum Regnum, dans l’autel triangulaire de Charleston, là où