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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

Une dernière question me vint aux lèvres.

— Existe-t-Il un au delà ?

— Un au delà ? je n’en connais pas d’autre que le monde extérieur à mes états de conscience. Me demander s’il existe, c’est me demander si je me crois seul au monde. »

Plus nous avions discuté, plus des difficultés incoercibles s’étaient soulevées devant notre intelligence. La nuit s’approchait. Une pluie fine baignant les arbres minces. Le mystère inexpugnable n’était plus seulement sur nos lèvres ; mais répandu sur les choses. Je laissai SuUy-Prudhomme pour reprendre mon train. En rejoignant la station dé Sceaux-Hobinson, maintes fois une branche tordue sur la route, prit l’apparence d’un fantôme et la bise humide, en sifflant, prononçait de vagues syllabes comme un esprit. J’aurais pu me croire à une des séances de cette Eusapia Paladino, que je connais bien, moi aussi !

Et je songeai que les anciens avaient eu raison