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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

vre, quand on l’a fermé, c’est le besoin que sentent nombre d’âmes de rattacher leur vie à une doctrine, de se faire à eux-mêmes une règle de conduite puisque la religion dans laquelle ils ont été élevés par leur mère ne suffit plus à la leur donner.

Si je rentre en moi-même, si j’interroge ma conscience en son fond, eh bien ! moi aussi, quoi-que je me sois donné toujours pour sceptique et libre-penseur, moi aussi j’ai ma religion, ou, si ce mot vous offusque, j’ai ma doctrine.

Elle est assez simple, et ne comporte aucun culte d’aucune espèce.

Je me sens solidaire de toutes les générations qui m’ont précédé dans la vie et qui ont travaillé pour moi. Je ne puis rien pour leur témoigner ma reconnaissance et m’acquitter envers elles ; rien que faire pour les hommes qui m’entourent et ceux qui viendront après, ce qu’elles ont fait pour moi, donner ma part de travail, ajouter mon petit gain, faire en un mot le peu de bien dont je suis capable.

Je n’ai nul besoin, pour m’y sentir encouragé