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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

Elle s’obstinait à vivre. Une idée fixe s’était implantée dans son cerveau, c’est que, si elle pouvait faire le voyage de Lourdes et se plonger dans la piscine miraculeuse, elle serait — par l’intercession de la sainte Vierge — délivrée de son mal et guérie.

— Jamais, disait la doctoresse, elle ne pourra supporter le voyage.

La doctoresse s’avisa d’un expédient ingénieux.

Il y avait attenant au château un parc superbe, derrière lequel s’étendait une forêt considérable.

« Sur mes indications, dit-elle, on construisit artificiellement une grotte au-dessus d’une pièce d’eau, qui existait déjà, sous une voûte de verdure. Des allées blanches et découvertes y conduisaient en une sorte de méandre. Avec l’aide d’une cinquantaine de jeunes filles du village et des environs, parées dans le goût voulu et chantant des hymnes pieuses, une procession fut organisée vers un autel de fleurs et de feuillages. L’illusion d’un lieu saint était atteinte, lors-

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