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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

même leur vie durant, arrivent à se former une conscience véritable et profonde… Ils sont déjà pareils à leurs cadavres et qui sait ? peut-être pendant leur vie sont-ils moins vivants…

Donc avec M. P. Megnin, membre de l’Académie de médecine et quelques autres physiologues, suivons l’évolution mystérieuse du corps alors que chacun l’abandonne et que le convoi s’est dispersé. Les « travailleurs de la mort » inaugurent leur mission successivement, ainsi qu’il sied à des gens ordonnés et qui ont l’éternité pour eux. Ce sont d’abord des mouches grises pareilles à « leurs sœurs, les mouches de la fenêtre » mais plus brillantes, plus « attrayantes. » Quelques-unes ont les pieds noirs et des mœurs rurales, mouches d’étables et de pâturages. Ensuite arrivent les « lucilia » vertes comme des émeraudes qui cèdent leur place à de délicieux petits papillons nommés « pyrales » et qui ressemblent tant à ceux qui dorment sous les feuilles et s’éveillent vers le soir pour se heurter à nos lumières… À leur rescousse accourent les « pyophila » toutes luisantes, tête petite et pieds nus, comme les antiques déesses ; les « acariens » se précipitent à leur suite et sont remplacés par les « anthrènes » les mêmes papillons aux ailes de cuivre tachetées de noir et de jaune