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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

âme est unie à un corps. Ce dogme chrétien est d’ordinaire si ignoré qu’il est de bon goût, chez un grand nombre de mystiques, de blasphémer contre la chair. Cependant nous ne serons, selon l’enseignement de l’Église, réintégrés dans la gloire céleste, complètement, qu’après le jugement dernier, lorsque nos esprits auront revêtu leurs corps ressuscités. M. Jean Finot a été bien inspiré en plaçant comme exergue sur la couverture de son livre savant et subtil cette parole profonde de S. Augustin : « Le corps est aussi une création divine ».

Si le peuple ne croit guère à l’immortalité du corps, à cause sans doute des trop faibles lueurs de son intelligence consciente, son instinct le pousse à agir comme s’il y croyait.

Il est toujours allé dans les cimetières pleurer ses parents et ses amis, leur faire des cadeaux, s’asseoir pour parler avec eux dans leurs monuments funéraires… Eh bien, la science moderne donne raison au peuple, aux naïfs, aux simples, et cela à la barbe des pédants négateurs. C’est une chose aujourd’hui incontestable : après la mort, le corps est un réceptacle et un foyer de vies innombrables.

M. Finot vient de nous décrire cette corporelle survie avec un luxe d’érudition et d’esprit. Et