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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

— oui, d’Artagnan lui-même — croyait au magnétisme, comme son fils à la chiromancie. Toute cette génération de 1830 eut d’ailleurs le cerveau hanté par cet occultisme que les générations nouvelles se vantent de découvrir, ces forces cachées, ces arcanes hermétiques, ces révélations dont on cherche toujours le secret ; Balzac, avec Ursule Mirouet et en plus d’un livre, versa droit en plein magnétisme. Telle page du Cousin Pons où, tout à coup, il interrompt son récit pour suivre sa vision, chevaucher sa chimère, nous le montre aussi préoccupé de l’inconnaissable que de l’âpre vérité. Et Swedenborg ! avec quelle ardeur il le lit, le commente, le suit, l’adore !…

« En ce temps-là, la magie n’était qu’une curiosité de savants ; elle n’était pas encore une mode comme aujourd’hui. Et le spiritisme ne sortait guère des cénacles singuliers dont j’ai parlé. Depuis, un savant tel que Crookes a donné son apostille à ces fantasmagories, et les esprits crédules répondront avec une apparence de raison à ceux qui essaieront de nier le spiritisme :