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L’AU DELA ET LES FORCES INCONNUES

que les plus belles trouvailles, les plus féconds enthousiasmes ne seraient rien. Je pense j au rebours du vulgaire, que le croyant, — le croyant tout court, et tout seul, — est un homme dangereux. Il est par définition aveuglé et fanatique ; il ne saurait rendre de service efficace pour les recherches impartiales et impassibles de la science.

Pour ma part, je fais ici un double acte de foi et de scepticisme en rédigeant ce livre qui n’est qu’un procès-verbal. Ma foi est incontestable puisque, ayant mieux à faire, je ne perdrais pas mon temps à rassembler ce que j’aurais traité à l’avance de billevesées ; et mon scepticisme est également certain, car je crois bien que tout le monde peut se tromper, même les plus habiles, même les plus prudents, surtout dans un sujet aussi délicat et encore aussi obscur.

Je n’ai donné ici que l’opinion de contemporains, que j’ai connus, que j’ai vus, à qui j’ai parlé et qui m’ont écrit. Quelques-uns de ceux-là sont morts depuis les confidences qu’ils