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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

Je donnai ma carte et nous entrâmes dans ce salon célèbre, trop clair et trop grandiose, avec des Gobelins passés, de larges meubles prêts à accueillir les classes dirigeantes, mais usés par le frottement des douleurs écroulées. Une figure blême jusqu’à être jaunie domine, sur une étagère, avec l’impassibilité d’un impitoyable regard. En face, des primitifs douteux, peut-être fabriqués au Temple ; seul un beau et cruel Goya, où un moine, crucifix en main, exhorte du haut d’une chaire des exaltés nus jusqu’à la ceinture pour des flagellations.

Le public, déjà plus rare alors, attendait terne, défait, avec des tics, des dégénérescences, exacerbé encore par le milieu somptueux et brutal, disposé à toutes les tourmentes de l’hypnose.

Le larbin reparaît, après quelques minutes d’attente, plus impératif que jamais. Il nous transporte dans une antichambre obscure, aux hypocrites et troublantes odeurs où, pour nous asseoir, nous tâtonnons à la lueur d’un bec de gaz falot que tient la main crispée d’une déesse. Comme dans un cauchemar, nous distinguons