Page:Bois - L’Au delà et les forces inconnues.djvu/197

Cette page a été validée par deux contributeurs.
174
L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

sinthe, le tabac. Ils sont tous saouls, tes amis.

— Les femmes qui viennent chez toi, doivent être donc des mystiques à ta manière puisqu’elles se saoulent.

— Oui, mais quand elles sont saoules, elles dég…

Nous sommes interrompus. Le travail l’exige ; et de sa voix fortement rythmée, Bruant les mains dans ses poches, tanguant des hanches, chante à son public la chanson « À Saint-Ouen. »

Je ne me décourage pas ; d’ailleurs Bruant s’est adouci ; ce mystère, qu’il repousse de toute sa brutalité d’homme, exerce une fascination puissante sur son âme inconsciente de poète populaire…

— Je vais te dire une histoire. Dans ma famille on croyait beaucoup aux revenants : ma mère à onze heures du soir — c’était très tard pour le pays — entendit frapper et marcher dans l’escalier. Le lendemain on lui annonça qu’à la même heure son beau-frère s’était noyé. Tiens, autre chose : Mon grand-père allait ache-