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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

moi… Tu es saoul. Et pourtant j’ai reçu une éducation religieuse au lycée de Sens avec l’aumônier : J’en ai gardé une impression de première communion… « quand j’allais communier à Sainte-Marguerite… »

— Et que ressentais-tu ?

— J’étais troublé par la griserie de l’encens… la peau… toujours la peau… je te dis que je n’ai jamais rien vu. Une fois cependant je marchais dans la campagne… au milieu du bois j’ai eu peur… je devais prendre le train… il était minuit… je me suis mis à courir… je ne sais pas ce que j’avais, et pourtant j’ai pas peur d’un homme.

— Et de quoi avais-tu peur ?

— J’avais peur des choses étendues, des arbres, de moi.

— La peur était donc pour toi, comme pour les peuples primitifs, la source d’une certaine croyance, et ton mysticisme…

— Eh ! laisse-moi donc tranquille avec ton mysticisme. C’est que la race dégénère. Les vraies causes du mysticisme, c’est l’alcool, l’ab-