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L’AU DELÀ ET LES FORCES INCONNUES

je me livrai à l’examen le plus attentif du meuble et du plancher. Je ne découvris rien. »

Toutes ces choses étaient dites par Victorin Joncières avec beaucoup de sérénité et de précision dans le salon aux fauteuils encore vêtus de housses et ouaté d’un recueillement propice aux inspirations musicales. Le visage austère du maître était en quelque sorte reflété sur le mur dans un beau portrait peint par son fils. Devant sa table, près d’un morceau de musique manuscrit, M. Joncières prit les lettres que M… lui envoyait, le tenant au courant des séances presque quotidiennes.

— Voyez, me dit-il, dans celle-ci, il me raconte — ce que je voudrais bien voir par exemple — que le thé a été servi par une main invisible qui dirigeait la théière et remplissait les tasses.

— Y êtes-vous retourné ? lui demandai-je.

— Oui, et quand j’arrivai en gare, je vis de loin sur le quai M… qui me saluait triomphalement, un morceau de papier à la main. Quand je fus descendu, il me montra le numéro de