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revenus. Il la transporta, le 20 mars, 1712, à M. Gaillard, à Paris, devant maîtres Henry et Dutartre, pour 24,000 francs, argent monayé de France. De la famille Gaillard elle passa aux mains, pour partie, de la famille Durocher alliée aux Mauvide, dont les héritiers, à leur tour, cédèrent leurs droits, à l’exception d’une portion de l’extrémité nord-est, propriété de M. Poulin,[1] à feu Joseph Drapeau, écuyer, dans la famille duquel elle est restée jusqu’aujourd’hui.

M. Guillaume Gaillard, qui succéda à M. Berthelot, conseiller du Roi au Conseil Supérieur de Québec, en 1712, était un riche marchand de cette ville. Il avait agi, pendant plusieurs années, comme procureur de M. Berthelot, d’abord, et ensuite de ses fils, qui étaient devenus propriétaires de l’Île, par la mort de leur père. C’est d’eux qu’il l’acheta, quand ils se décidèrent à la mettre en vente.[2] Son fils, Jean-Baptiste Gaillard, signait Gaillard-Saint-Laurent.

  1. Amable Durocher était, jusque vers la fin du siècle dernier, seigneur de la plus grande partie de l’Île d’Orléans. Le lieutenant-colonel Lecompte Dupré avait la propriété du Fief Argentenay, au bas de l’île.
  2. Guillaume Gaillard épousa Marie-Catherine Neveu. Il était membre du Conseil Supérieur de Québec, seigneur de l’île et du comté Saint-Laurent. Son fils, Charles-François, épousa demoiselle Le Maître, le 20 d’août, 1725. Dans un acte de Foi et Hommage, fait par Guillaume Gaillard, il déclare qu’il est propriétaire de la moitié de l’isle et du comté Saint-Laurent, comme un conquet de la communauté qui a existé entre lui et dame Catherine Neveu.