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« Une lieue au-dessous de Québec, la rivière se sépare en deux, et forme la belle isle qu’on appelle Isle d’Orléans. Elle a environ dix-huit lieues de tour, dans laquelle il y a plusieurs habitans. »

Remarquons que le capitaine Boucher écrivait en 1663 :

« Les terres y sont bonnes, ajoutait-il, il y a aussi quantités de prairies le long de ses bords… »

Jacques Cartier lui assignait des bornes encore moins acceptables : dix lieues de long sur cinq de large !…

La Hontan, qui n’est pas des mieux renseignés, lui donne sept lieues de long sur trois de large ! Et il ajoute, dans ses Mémoires de l’Amérique, tome Ier, lettre 3e, « que cette île appartient à un fermier-général de France, qui en retireroit mille écus de rente, s’il la fesait valoir lui-même ; …qu’elle est toute entourée d’habitations et qu’il s’y recueille toutes sortes de grains. » Notons que La Hontan écrivait en 1684.

Le colonel Bouchette, dont les travaux sont si précieux, dans sa Topographie du Canada, publiée en 1815, donne à l’île d’Orléans vingt milles en longueur, sur cinq de largeur. Cependant, si nous ouvrons son autre grand ouvrage, Topographical Dictionary, de 1830, il n’accorde à la même île que dix-neuf milles et demi en longueur, sur cinq et demi en largeur.