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terre et l’Île, où il y a quantité de beaux chesnes et de noyers en quelques endroits, et à l’embouchure des vignes et autres bois comme nous en avons en France. »

Jacques Cartier avait d’abord nommé cette île Bacchus, et c’est lui-même qui, dans un voyage subséquent, en 1537, l’appela Isle d’Orléans. Le sieur de Robertval la désigne aussi sous ce nom en 1542. Plus tard, Champlain donna à une autre île la dénomination de l’Isle de Bacchus. Il savait bien que le nom d’Isle d’Orléans avait prévalu, et, dans ses écrits, il n’en parle que sous ce dernier titre. (Voir tome II, livre II, chapitre 8, des Voyages de Champlain :)

« Le 1er  août, 1624, est arrivé à Québec, le sieur de Caën, et, le 4, il fut au Cap Tourmente, qui lui avait été donné par monseigneur de Montmorency, avec l’Isle d’Orléans et quelques autres îles adjacentes[1]. »

Les naturels appelaient cette île Baccalaos, dit Lahontan ; cependant, ce n’était pas là son vrai nom. D’ailleurs, on trouve que cette appellation était commune aux îles de Terreneuve, du Cap-Breton et à d’autres ; mais on lit quelque part qu’elle était appelée Minigo, par les indigènes, Ekti-me-nonk, c’est-à-dire la grande Île. Plus tard,

  1. On avait, longtemps avant cette époque, donné le nom d’Île Saint-Laurent à l’Île du Cap-Breton.