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fusion, malgré les cris et les ordres réitérés des chefs pour rallier leurs troupes éperdues.

Ne pouvant s’emparer de la ville, les Anglais s’occupèrent, pour se consoler de leur échec, à ravager les campagnes circonvoisines. On lit à ce sujet, à la page 5 du Journal de l′Expédition sur le fleuve Saint-Laurent, l’extrait suivant tiré du New-York Mercury :

« Le 23, nous reçusmes un bon renfort, c’était un renfort de trois cents colons, (miliciens des colonies de la Nouvelle-Angleterre), qui débarquèrent à l’isle d’Orléans.

« Le 25, trois compagnies de grenadiers et trois compagnies d’infanterie légère, firent le tour de l’isle d’Orléans.

« Le 27, ils revinrent au camp… Ce qui restait de troupes s’occupa à recueillir les effets pillés, dont s’était emparé le peloton qui avait fait le tour de l’isle. Leur butin consistait généralement, à part quelque argent, en linges, habillemens, etc. »

C’est aussi dans l’île d’Orléans que le général Wolfe établit ses hôpitaux, pour les malades et pour les blessés.

En 1858, un siècle environ après la cession du pays, les habits rouges firent de nouveau leur apparition dans l’Île, mais, cette fois, les insulaires ne furent pas obligés de chercher un refuge dans les bois. Le gouvernement militaire avait loué un terrain pour exercer les soldats au tir à la carabine. Le tir à la cible a toujours été consi-