Page:Bois - L'Île d'Orléans, 1895.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

retranché des Français, sur les hauteurs de Montmorency, après avoir tenté inutilement un coup de main du côté de la Pointe-Lévis.

C’est le 26 juillet, suivant Warburton, que Wolfe arriva en face de l’île d’Orléans. Dans la nuit suivante quelques-unes de ses troupes s’avancèrent à la faveur des ténèbres jusqu’au nord de l’Île, et y découvrirent un corps assez nombreux d’habitants, occupés à brûler ce qui pouvait être utile aux envahisseurs.

Le 27, le débarquement s’opéra, près de l’église Saint-Laurent. Le général Wolfe, après avoir essayé de réduire Québec par un bombardement actif et prolongé, qui réduisit en cendres une partie de la haute-ville, après avoir incendié la basse-ville tout entière, se décida à attaquer l’aile gauche des Français, au sault de Montmorency. Il le fit avec 8,000 hommes qu’il avait fait débarquer à l’Ange-Gardien, le 31 juillet. Les batteries anglaises ouvrirent leurs feux et les assaillants voulurent forcer les retranchements ; mais les décharges meurtrières des Français jetèrent la frayeur dans les colonnes ennemies et tout aussitôt il s’en suivit un affreux désordre. Repoussées sur tous les points, elles se rembarquèrent dans une grande con-