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hommes, est la vraie solution démocratique du problème des langues vivantes. D’autre part on a pu dire sans trop d’exagération que l’Esperanto était le latin de la démocratie. À moins de frais, en effet, que la langue de Cicéron et de Virgile, il offre à toutes les intelligences un merveilleux instrument de comparaison et d’analyse pour l’étude approfondie de la langue maternelle. L’enseignement primaire peut en recevoir à ce point de vue des services analogues, sinon équivalents, à ceux que le latin et le grec ont rendus jusqu’ici à l’enseignement secondaire.

Ainsi le Congrès de Genève n’aura pas eu seulement ce résultat de donner à l’Esperanto un sentiment plus énergique de sa vitalité propre en même temps que des organes (tels qu’un Comité linguistique international et un Bureau international des Congrès) destinés à assurer et diriger ses développements futurs ; il aura surtout contribué à imposer définitivement l’Esperanto à l’attention générale, peut-être même à hâter le moment où une place lui sera faite dans l’enseignement public des principales nations civilisées.

E. Boirac.

1901-06. — Coulommiers. Imp. Paul BRODARD. — 1-07.