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IV

PRÉFACE
POUR LES ÉDITIONS DE 1683, 1685 ET 1694.


Voici une édition de mes ouvrages beaucoup plus exacte que les précédentes, qui ont toutes été assez peu correctes. J’y ai joint cinq épitres nouvelles, que j’avois composées longtemps avant que d’être engagé dans le glorieux emploi qui m’a tiré du métier de la poésie [1]. Elles sont du même style que mes autres écrits, et j’ose me flatter qu’elles ne leur feront point de tort ; mais c’est au lecteur à en juger, et je n’emploierai point ici ma préface, non plus que dans mes autres éditions, à le gagner par des flatteries, ou à le prévenir par des raisons dont il doit s’aviser de lui-même. Je me contenterai de l’avertir d’une chose dont il est bon qu’on soit instruit : c’est qu’en attaquant dans mes satires les dé-

  1. Boileau parle de son emploi d’historiographe. Les épitres dont il s’agit sont les épitres V, VI, VII, VIII et IX.