Page:Boileau - Œuvres poétiques, édition 1872.djvu/473

Cette page n’a pas encore été corrigée

qui me l’attribuent. Je vous le renvoie par cet ordinaire.

J’attends la décision de vos messieurs sur la prononciation du latin, et je ne vous cacherai pas qu’ayant proposé mes questions à l’Académie des médailles, il a été décidé tout d’une voix que nous ne le savions point prononcer, et que, s’il revenoit au monde un civis latinus du temps d’Auguste, il riroità gorge déployée en entendant un François parler latin, et lui demanderoit peut-être quelle langue parlez-vous là ? Au reste, à propos de l’Académie des médailles, je suis bien aise de vous avertir qu’il n’est point vrai que j’en sois ni pensionnaire ni directeur, et que je suis tout au plus, quoi qu’en dise l’écrit que vous avez vu, un volontaire qui y va quand il veut, mais qui ne touche pour cela aucun argent. Je vous éclaircirai tout ce mystère, si j’ai jamais l’honneur de vous voir. Cependant faites-moi la faveur de m’aimer toujours, et de croire que, tout négligent que je suis, je ne laisse pas d’être très-cordialement...