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Mais, ô ma lyre fidèle !
Si du parfait ennuyeux
Tu veux trouver le modèle,
Ne cherche point dans les cieux
D’astre au soleil préférable ;
Ni, dans la foule innombrable
De tant d’écrivains divers
Chez Coignard rongé des vers.
Un poëte comparable
A l’auteur inimitable
De Peau-d’Ane mis en vers[1].


XXVI

SUR LA RÉCONCILIATION DE L’AUTEUR ET DE M. PERRAULT.


Tout le trouble poétique
A Paris s’en va cesser ;
Perrault l’anti-pindarique
Et Despréaux l’homérique
Consentent de s’embrasser ;
Quelque aigreur qui les anime.
Quand, malgré l’emportement,
Comme eux, l’un l’autre on s’estime.
L’accord se fait aisément.
Mon embarras est comment
On pourra finir la guerre
De Pradon et du parterre.

  1. Perrault, dans ce temps-là, avoit rimé le conte de Peau d’Ane. (B.)