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LE LUTRIN.


POÈME HÉROÏ-COMIQUE[1]


1672-1683.

AU LECTEUR[2].

Je ne ferai point ici comme Arioste, qui quelquefois, sur le point de débiter la fable du monde la plus absurde, la garantit vraie d’une vérité reconnue, et l’appuie même de l’autorité de l’archevêque Tur-

  1. Le trésorier remplit la première dignité du Chapitre dont il est ici parlé et il officie avec toutes les marques de l’épiscopat. Le chantre remplit la deuxième dignité. Il y avait autrefois dans le chœur, à la place de celui-ci (du chantre) un énorme pupitre ou lutrin qui le couvrait presque tout entier ; il le fit ôter. Le trésorier voulut le faire remettre. De là arriva une dispute qui fait le sujet de ce poème.
  2. Cet avis est placé avant le Lutrin dans les éditions des Œuvres de Boileau publiées en 1674 et 1675.