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378 NOTES DU LIVRE IV.

—So. Procédons de cette manière. Porter la peine de son injustice, et être châtie à juste titre, n’est-ce pas la même chose, selon toi ?—Po1.. Oui. — So. Pourrais-tu me nier que tout ce qui est juste, en tant que juste, est beau ? — Por, . Il me paraît bien que cela est ainsi, Socrate. — So. Considere encore ceci : Lorsque quelqu’un fait une chose, 11’est-il pas nécessaire qu’il y ait un patient qui corresponde à l’agent ? — Pot., Je le pense. — So. Ce que le patient souffre n’est-il pas la même chose que ce que fait l’agent ?... — Pot, Assurement.... — So. Quiconque cliàtie ai bon droit ne châtie-t-il pas justement ? — Pol, . Oui.... — So. N7il\’Ul]S·IIOllS pas avoue que tout ce qui est juste est beau ? — Pot, . Sans contredit.-So. Ce que fait la personne qui chàtie et ce que souffre la personne châtiéc est donc beau. - Por, . Oui. — So. Mais si c’est beau, c’est en même temps bon ; car le beau est ou agréable ou utile.—Po1.. Necessairement.-So. Ainsi ce que souffre celui qui est puni est bon.—Por. Il paraît que oui. (Pnmrox, Gargias, trad. de V. Cotsnv.)

Now : 13. Pixma

Dans ma pensée, les uns, les plus rigoureux, sont de véritables châtiments ; les autres., temperes par la clémence, ont pour objet la purification des âmes.

Dans ce passage, dit le commentateur Vallinus, Boèce, qui n’é/ait pas sczzkmerzl chrétien, mais cathaliguc, reconnaît que les mechants sont condamnés, les uns à des peines éternelles, les autres à de longs tourments en expiation de leurs péchés, qui ne peuvent être effacés que par le feu. sa ’

La plupart des autres commentateurs, anciens et modernes, citent également ce passage à l’appui (le l’opinion accréditée qui fait de Boecc un disciple et un martyr de la foi catholique. Il n’est pourtant pas permis d’ignorer que la croyance au Purgatoire, c’est-a-dire à un lieu d’expiation temporaire après la mort, est de beaucoup antérieure a llavénement du christianisme, et que cette croyance n’a même été reçue qulassez tard dans l’Église catholique comme article de foi. (Voy. le Dictionnaire de T/zéologie de Bergicr.) Pour nous en tenir à Platon, nous pourrions citer nombre de passages de ses dialogues où le dogme du Purgatoire est formellement énonce, et notaninieut le mythe célèbre d’l*Ér l’Arménien, qui termine le livre X de la Republïqrzr. Nous nous bornerons à extraire du P/rév/on le passage que Boèce paraît avoir eu plus pa1·séculièrement en vue :

Toûtwv ô’oürw ttszpvxàrwv, éweiôàv àoixcavtat oi TîTE)EUT’I]7 »(S’I.’E§ si ; rev tôrrov, ai à ôaiguuv ëxcwtov xop.iCe :, ·n : prü·tov p.Èv âteônxoicizvto oi re xoclzîn ; xoni ôüiw ; Buiicocvrs ; xai oî, tué. Kai ai p.èv àv ôdëwct uécm ; Bsëtwxévont, 7’[UP5’J6É’JTE ; ëvtî 1 :àv Èàzépavra, àvocôdvrsg à ôi ; aùmî ; ôxùuatd êcttv, è·:: l raütwv àupmvoùvta : zi ; rùv liuvvgv, xàuaï oixoüci re mai xaûanpôuevot tcîiv ·r’ àâtxnudtwv 5r.€dv-I I, ,, |, ’, |, y, l, my ; ini ||y|Ii t |I||I| ’ |lIUIlll*|"V’, P’É’I*IY’ ’VlHIer’ ’