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NOTES DU LIVRE III. 369

veulent jamais le mal ; pourtant, cette pensée, expliquée comme elle l’est par ce qui précède et par ce qui suit, ne se prête pas à Yéquivoque. Les méchants, il est vrai, ne désirent pas le mal pour lui-même, mais pour le bien qu’ils en espèrent, et si, pour arrivera ce bien, il faut manquer à la loi morale ou aux droits d’autrui, ils y manquent. Dès lors, s’ils peuvent se Eure illusion, c’est sur le but, non pas sur les moyens. Or, là est la moralité de l’intention, et, par suite, la responsabilité des mechants. S’il en était autrement, si l’intention ne précédait pas nos actes, ils n’auraient par eux-mêmes ni mérite ni démérite, et nos désirs, indépendants de notre volonté, ne seraient plus que les instincts dont parle Dante :

Clie sono in voi si come stmlio in apt-Di

far lo mele ; e questa prima voglia

Mcrto di lode o di biasmo non cape.

«.... qui sont en vous, comme est dans l’alJeille le désir de composer le miel ; or, cette volonté instinctive ne mérite ni éloge ni blâme. » (Purgat., c. xvm, v. 57, sq.)

Boece croyait à la valeur intentionnelle des actes, par conséquent à notre responsabilité, et c’est parce qu’il avait cette croyance, qu’il a consacré un livre entier de ce traité à la défense du libre arbitre. Notre 31. PAGE 193.

Figurant de tout point une sphère parfaite, ... Clest dans le Sophislc de Platon que Boèee a trouvé ce vers de Parménide. 4

En représentant Dieu sous llimage d”une sphère, Parménitle se montrait le fidèle continuateur de la doctrine de son maître Xénopliancs, ct Xenophanes, paulo antiquior Anaxagora, unum esse omnia (dixit), neque id csse niutabile, et icl esse Dcum, neque natum usquam, et <~ sempiternel, congl¤butafgm-a. »

Xénoplianes, un peu plus ancien qu’Anaxagore, enseignait que toutes choses ne sont qu’une seule et même substance ; que cette substance est immuable, qu’elle est Dieu ; qu’elle n”a jamais eu de commencement, qu’elle durera toujours, et qu’e/la zz laforme d’un globe, au (Cieéaoiï, Acad., xxxvxt.)

Pourquoi cette forme plutôt qu’une l’autre ? Parce qu’elle est la plus parfaite de toutes. C’est l’avis de Platon : Exïgua B’ ëâwxsv ozùttîa tb npénov mai ro Euyyavé ;. TQ) ôè tôt rdv ? âv et·5·:<§ 3 Caps : nsptéxsiv p.É7.710vtm lqnp 7cpé7 : o· » èiv ab] awëgtoc rb nspteuknçàg év anim} ncivra ôirôrïen crziiyxxîcr. A1 ?2 xaî cçmcoznëèg, ix uécov mivtn 11 :çô ; ta ; teïsutà ; ’icov 2’+