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’ 366 NOTES DU LIVRE III.

(Su Blâmsn. — EQ. "H xaî ôoxoücri cor. yzvvdicxeiv tà xaxà ôri. xaxuî êctiv, ai üyoûuevoz rà xaxà dxcpslsîv ; — MEN. 00 venîvu pm ômœï roîrté ys.-EQ. Oüxoüv âikov ôïl oîrcot uèv où ·:¢î »v xocmîsv ë1rtG··1y1.0ümv, aîàyvooüvrsç aùrà, à).).’ èxeivwv, ài qsovtn àyotüà sivm, ëctn EÈ taürà ya w1x0î’d’s¤·0’ 0î àyvowüvtsç otüzà mai oiàusvon àvaûôc eivext Bilov ou ·rtî>v àyaüâxv ènnûuuoüctv, H 0·.’S ; — MEN. Ktvâvveûouctv oüroi Ye.

cc Socnxra. Ést-ce qu’il y aurait des hommes qui désirent les mauvaises choses, tandis que les autres désirent les bonnes ? Ne te semble-t-il pas, mon cher, que tous désirent ce qui est bon ? — Marion. Nullement. — So. Mais, à ton avis, quelques-uns désirent ce qui est mauvais ?-MÉN. Oui. — So. Veux-tu dire qu’ils regardent alors le mauvais comme hon ; ou que, le connaissant pour mauvais, ils ne laissent pas de le désirer ? — MÉN. L’un et l’autre, ce me semble. — So. Quoi ! Ménon, juges-tu qu’un homme connaissant le mal pour ce qu’il est, puisse se porter à le désirer ? — Mns. Très-fort. — So. Qu’appelles-tu désirer ? Est-ce rlesirer que la chose lui arrive ? — Mns. Qu’elle lui arrive, sans doute. — So. Mais cet homme s’imagine-t-il que le mal est avantageux pour celui qui l’éprouve, ou bien sait-il qu”il est nuisible à celui en qui il se rencontre ? — Mnv. Il y en à qui sfiinaginent que le mal est avantageux ; et il y en a d’autres qui savent qu’il est nuisible. — So. ’Wais crois-tu que ceux qui s’imaginent que le mal est avantageux, le connaissent comme mal ? — Mns. Pour cela, je ne le crois pas. — So. Il est évident, par conséquent, que ceux-la ne désirent pas le mal, qui ne le connaissent pas comme mal, mais qu’ils désirent ce qu’ils prennent pour un bien, et qui est réellement un mal ; de sorte que ceux qui ignorent qu’une chose est mauvaise, et qui la croient bonne, désirent inanifestement le bien, n’est-ce pas ? — MÉN. Il y à toute apparence. >> § pI, A’T’\’)N, Mémm, trad. de V. (loxvsnv.)

La même argumentation se retrouve plus longuement déduite dans le Gorgias,

Nora 27. PAGE IS5’.

(jomplice de l’oubli, le corps, grossier fardeau, Peut obscurcir, non pas éteindre le fiambeau

Dont le feu couve au fond de l’àme.

Dans le système de Platon, l’oubli presque complet des connaissances acquises dans le cours d’une existence antérieure est le résultat inévitable de l’union de l’àme avec le corps. Ifàme tend toujours à s’éla.ncer vers les hautes régions dont elle est descendue ; mais le corps, dominé par ses appétits grossiers, la ramène brutalement aux choses de la terre. Ce n’est qu’après sa séparation d’avec ce compagnon incommode que l’àme peut prendre de nouveau son essor, et rentrer dans