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NOTES DU LIVRE IH 363

M. V. Cousin a-t-il qualiüé trop sévèrement la sécheresse de cœur q11’il reproche à quelques-uns de nos théologiens ? Qu’on en juge par le passage suivant du Platon expliqué du P. Hardouin : un Le vrai Dieu, qui est un agent sage et libre, a d’autres vues que l’e1’fusion de sa bonté, ou plutôt de ses dons, dans la création de l’univers : il a surtout sa gloire en vue. S’il comble les hommes de bienfaits en créant le monde pour eux, c’e.st pour en être adoré, aimé, servi. 11 (Op. van, p. 274.)

Ainsi, à la bonté de Dieu est substitué le soin de sa gloire. Après avoir comparé ces lignes avec celles de Platon, n’est-on pas en droit de demander qui est le vrai chrétien, du théologien ou du philosophe ? Nom ; 19. PAGE 161.

Tu portais en toi-même

Le type souverain de la beauté suprême.

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Nom 20. PAGE 161.

Tu lui donnas une âme

Une et triple à la fois....

Nous ne pouvons transcrire ici la longue dissertation dans laquelle Platon cherche à établir la triple nature de l”âme humaine, ou, pour parler comme lui, l’existence de trois âmes humaines, auxquelles il assigne pour sièges trois parties différentes du corps : la tête, la poitrine et le ventre, selon leurs penchants, leurs aptitudes et leurs 1onctions. De ces trois âmes une seule celle ui réside dans le cerveau est immor-J 7 q 7

telle ; les deux autres ne sont donc, à proprement parler, que des principes d’un ordre inférieur, dont llaetivité ne survit pas au corps lui-même. Ce sera tout proiit pour nos lecteurs que dlétutlier cette singulière conception dans Platon lui-même. Nom ; 21. PAGE 161.

Cette âme, se scindant en deux moitiés, s’élance, Et d’un double circuit ceint Yétendue immense.