Page:Boethius - Consolation 1865.djvu/445

Cette page n’a pas encore été corrigée

NOTES DU LIVRE III. 361

Sorzaxria. (l’est à toi, "[’imce, de commencer, lorsque tu auras obéi à ’la loi en invoquant d’abord les dieux, comme cela est convenable. T1MÉ1 ;. Oui, Socrate, tout homme un peu raisonnable implore l’assistance divine avant de commencer une entreprise quelle qu’elle soit, grande ou petite. A plus forte raison, nous qui avons entrepris dl expliquer l’univers, ... »

(Trad. de V. Cousin.}

Nomi 17, Pam : 161.

Père, nous adorous ta sagesse profonde È

Ce morceau poétique n’est qu’un résumé rapide du système cosmogonique développé dans la première partie du Timée. La concision de Boèce dans cette pièce et dans plusieurs autres également. rebelles à la poésie, a répandu sur les idées qu’il a entrepris de mettre en vers une obscurité qu’on ne se flatte pas d’avoir complètement dissipéc dans la traduction, malgré le parti qu’il a bien fallu prendre de paraphraser certains passages. Ceux de nos lecteurs qui seraient curieux de se rendre un compte bien exact de la théorie de Platon, devront relire en entier Vadmirable dialogue où elle est exposée. ’Une analyse, même très-serrée, nous mèncrait trop loin. Nous nous bornerons à rapprocher quelques passages où l’imitation est le plus directe.

Norn 18. PAGE 161.

Etrangère à l’envie égoïste et stérile,

Ta bonté seule, au sein de ton vaste repos,

T°inspira le projet d’ordonner le chaos.

Aé-yu>y.s-n Bi, EU êlvrwzz cxîtiow yé· »ac-w xml wb mîv tôôs ô Euvmtà ; Eové0°r’ltn-av’ àyocûbg iv, ônyocûtîx ôè oùôsig mpi oùôsvèg oûôévtorz àvyîvvstou. q20àv0· ;’toutou â’ âwco ; (bv vtoivroc 51*1. ucilttctoc vsvéoûou ê60\)lVll1)’11T11pd7’E)t’f]¢5Li1ÉC¢U’|Zlï)" !d’.}’I’IW B’) ; ysvéoew ; Mai xôcuou uoi).v.·xt’dv tn ; àpxvïv xupuntdttnv ·110tp’ àvôptîxv rppoviuwv àwoôexôuevoç ôpûorwent à1·: o5é)(ot·:° civ.

Disons la cause qui a porté le suprême ordonnateur à produire ou à composer cet univers. Il était bon, et celui qui est bon n’a aucune espèce d’envie. Exempt d’envie, il a voulu que toutes choses fussent, autant que possible, semblables à lui-même. Quiconque, instruit par des hommes sages, admcttra ceci comme la raison principale de l’origine · et de la formation du monde, sera dans le vrai. » (Paltrow, Timée, trad. de V. Cousnv.)

Sénèque avait retenu cette pensée, comme on le voit par ce passage de sa lettre LXV à Lucilius :

Quaeris quid sit propositum Deo ? Bonitas. Ita certe Plato ait : quan un Deo faciendi mundum causa fuit ? Bonus est. Bono nulla cujusquam tr boni inviclia est : fecit itaque quant optimum potuit. »