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NOTES DU LIVRE II. 351

exemples abondent. ·Boece en a déjà cité plusieurs et il en citera encore quelques-uns. Il ne faut donc pas chercher ici un argument à l’appui du prétendu christianisme de notre auteur. Nora 10. PAGE 85.

Toi donc, qui trembles et redoutes au jourd’hui l’épieu et le glaive.... ’

Imitation de ces vers de Juvénal auxquels notre traduction pourrait presque s’ajuster :

Pauca licet portes argenti vascula puri, Nocte iter ingressus, gladium contumque timebis Et motœ ad lunam trepidabis arundinis uinfiram : Cantabit vacuus coram latronc viator, (Sai. X, v. 19, sq.}

Nomi 11. PAGE S9.

vos ancêtres voulurent abolir le pouvoir consulaire, qui avait inauguré leur liberté.

Allusionà la crise oliti ne ui amena l’institution du décemvirat à ’ P (I’l

Rome, 1’an 451 avant Jésus-Cl11·ist.

Nora 12. PAGE 91.

Et quel pouvoir un homme peut-·il exercer sur un autre homme, si lion excepte le corps Ã’... Errat si quis existimat servitude in totum hominem descenderie. Pars melior ejus excepta est. Corpora obnoxia sunt et adscripta dominis ; mc11s quidem sui juris, quae adeo libera et vaga est, ut ne ab A « hoc quidem carccre, cui inclusa est, teneri queat quominus impetu suo utatur, et ingentia agat, et in infinitum comes cœlestibus exeat. Corpus xt itaque est, quot] domino Fortuna tradiffit. » Ce serait u11e erreur de croire que la servitude peut si étendre à 1’homme tout entier. La meilleure part de notre être lui échappe ; Le corps est exposé et abandonné aux tyrans ; mais l’àme n’appartient qu’à elle-même. Elle est tellement libre et insaisissable, que cette prison même dans laquelle elle est enfermée ne saurait l’empêcher de prendre son essor, de réaliser de vastes desseins, de sïêlancer dans l’infini et de se mêler aux essences célestes. Ainsi, c’est le corps seulement que la Fortune a livré I en proie à la tyrannie. »

<SÉNÈQUE, Des Bienfaits, liv. III.)