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LA CONSOLATION PHILOSOPHIQUE, LIV. Ill. 173 quelque bien, ne saurait exciter la convoitise. Et, au contraire, qu’une chose ne soit pas bonne de sa nature, pour peu qu’elle semble l’être, on la recherche comme si elle l’était en effet. Dloù il résulte que c’est très-justement qu’il faut considérer le bien comme la fin, le fond et la cause de toutes les convoitises. Or, l’ob]et en vue duquel I’I

on désire quelque chose est, au bout du compte, le but réel du désir. Par exemple, si, pour raison de santé, quelqu’un veut monter à cheval, ce n’est pas tant l’exercice de Yéquitation qu’il désire, que l’eff’et salutaire qu’il en attend. Ainsi, comme c’est en vue du bien qu’on recherche tout le reste l’ob’et immédiat du désir en est ¤ J

moins le but réel ne ne fest le bien lui-même. Or q • 7

nous avons reconnu que les hommes ne désirent rien qu’en vue de la béatitude ; donc la béatitude est l’unique objet de leur recherche. D’ou il résulte très-clairement que le bien proprement dit et la béatitude ne sont qu’une seule et même substance. — Je ne vois pas comment on pourrait penser différemment. — Mais fai prouvé aussi que Dieu et la véritable béatitude ne sont qu’une seule et même chose. — Cela est vrai, dis-je.-On eut donc conclure avec certitude ne le souverain P, . q A

bien, à exclusion de tout le reste, est la substance même de Dieu.

Voici le butl venez misérables esclaves 7

Que la terre éblouit de ses fausses grandeurs, Et quele vice étreint dans ses rudes entraves Voici la halte après les pénibles labeursl