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LA CONSOLATION PHll. OSOP[llQUE, LIV. UI. 143 Qui ne voit aussi combien est vide, combien est frivole ce qu’on appelle la noblesse ? La rapportez-vous à l’illustration du nom ? Elle est le fait diautrui. Qu’est-ce, en effet, que la noblesse, sinon une distinction qui à sa source dans les belles actions des ancêtres ? l)°autre part, si l’illustration s’acquiert par la louange, ceux-là seuls sont illustres dont on fait l’éloge. Conséquemment, à défaut dl illustration qui te soit propre, ce n’est pas celle d’autrui qui t’en donnera. Pour finir, s’il y a quelque chose de hon dans la noblesse, à mon avis, clest uniquement l’obligation qu’elle devrait imposer aux nobles de ne pas dégéè nérer de la vertu de leurs ancêtres. XII

Enfants de l’empyrée exilés sur la terre, Mortels, vous êtes tous les fils du même père ; A Ce père tout-puissant

De l’Etre et de la Vie est la source commune ; C’est à lui que Pliébus doit ses feux, et la Lune Son lumineux croissant.

A la terre il donna les hommes ; les étoiles De la nuit, à sa voix, dissipèrent les voiles ; Quand son souffle divin

S’enferma dans vos corps formés ii, son image, De sa propre noblesse il transmit Yhéritage A, tout le genre humain.

Si de tous les mortels le ciel est la patrie, Pourquoi donc nous vanter la pompeuse série