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du monde. Je n’ai point d’opinion sur l’éternité ou la temporanéité de la matière universelle ; mais je crois aisément à une fin quelconque de ce monde terrestre. Eh bien ! cela ne fait que rapetisser la question aux proportions d’une simple affaire de planète, et sans la résoudre davantage. J’aime infiniment mieux vous accorder votre anéantissement du mal ; mais dans l’un et dans l’autre cas, la multitude des générations humaines dont la misère a été par elle profondément sentie, quoique décroissante et nécessaire dans l’ordre progressif, m’apparaît comme une immense victime immolée à une divinité impitoyable. Je plains tout ce malheureux passé d’hommes, comme je plains tant de misérables doués par la nature du penchant au crime de toutes sortes, ou tant de pauvres diables nés sans pain et sans aptitude au travail. Il existerait donc une loi du monde physique, loi fatale, absolue, supérieure à la divinité même qui est toute justice, toute