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— Non, non, interrompt vivement Poonah ; de grâce, attendez, il n’est pas encore temps. Surtout que je ne sache jamais comment vous avez appris tout cela. Il faut ménager ma pauvre raison ; elle tient à si peu de chose. Il me semble que mon cerveau est dans vos mains, et qu’il ne tient qu’à vous de le jeter à terre, là comme une chose inutile. Oh ! bonne Politée, je suis bien tranquille ; je sais que vous avez soin de moi comme de vous-même. Laissez-moi donc être encore pour vous, dans l’état normal, la prétendue veuve du pointeur-mécanicien, jusqu’à ce qu’il soit temps que je paraisse à vos yeux la fille du rajah de Népaul, la princesse anglo-indienne.

— Oui, oui, ne craignez rien, je vous le promets.

— Réveillez-moi maintenant, parce qu’il ne faut pas que je dorme plus long-temps ; sans cela je m’apercevrais…