Page:Bluther - Marie-Anna la Canadienne, 1913.djvu/292

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XXVI


Le docteur Chesnaye et son fils arrivaient aux Trois-Rivières quand ils apprirent le sauvetage de Marie-Anna, de Jeannette et de William par un surveillant de la Compagnie d’Entreprises Générales nommé Jean Villon.

Le bruit de cette tragédie s’était répandu dans la province par la voix des dépêches et de la presse.

Oubliant toutes les affaires présentes, Henri et son père revinrent en toute hâte à la gare et sautèrent dans le premier train en partance pour Shawinigan. Henri craignait de retrouver Marie-Anna gravement malade. Les journaux ne donnaient aucun détail sur l’état des jeunes filles. Le malheureux fiancé regretta de n’être pas resté à Shawinigan la veille ; la rencontre de Villodin, à dix heures, dans les terrains vagues de la station aurait lui servir d’avertissement et le retenir auprès de Marie-Anna qui se trouvait encore exposée aux attaques de l’intraitable amoureux. S’il était resté, malgré l’appel de son