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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

vêtements de débardeur et mon nouvel état civil, il faudrait que le diable les aide !

Cette première journée lui parut longue. Au coucher du soleil, il fut libre. Il prit à la hâte quelque nourriture puis enfonçant les mains dans les vastes poches de son pantalon rayé, il se mit à errer par les rues du village.

Jacques connaissait vaguement Shawinigan. Il y était passé avec Gilbert Sansonnet l’année précédente, quelques jours avant de rencontrer Marie-Anna sur le chemin de La Tuque. Mais il n’avait gardé que le souvenir de la cataracte qui l’avait émerveillé par sa beauté sauvage et son impétuosité.

Le bourg l’avait peu intéressé. D’ailleurs, Shawinigan n’était alors qu’un village insignifiant, une bourgade de quelques centaines d’âmes. L’église, en partie souterraine n’était pas encore construite.

Depuis quelques mois, cette bourgade prenait de l’extension. Villodin découvrit des rues nouvelles bordées de villas et de jardins. Cette découverte le contraria car ses recherches devenaient de ce fait plus difficiles et plus longues.

Sa première exploration ne lui servit qu’en