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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

dans la boue et les feuilles gluantes qui jonchaient le chemin, le groupe s’arrêta à l’entrée du village, devant la première habitation, une jolie maison bourgeoise précédée d’un perron garni de roses blanches et de plantes vertes.

Gilbert remercia chaleureusement l’oncle Labarte qui se secouait comme un caniche échappé d’une mare quoiqu’il ne fût pas plus mouillé que le foyer de sa pipe.

Après un sourire énigmatique au malheureux Villodin et un gracieux mouvement de tête en signe d’adieu, les jeunes filles disparurent en courant dans le vestibule.

— Je te croyais plus hardi, mon capitaine ! fit Gilbert en entraînant son ami vers le centre du village. Ma parole, tu deviens timide avec les femmes comme un vieux garçon de la cinquantaine !