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MARIE-ANNA LA CANADIENNE

j’ai cherchée depuis cette heure de ma jeunesse où pour la première fois l’amour me fut révélé. C’est vous que j’ai aimée en arrêtant mes yeux sur tout ce qui est jeune et charmant. Je vous ai vue et vous m’avez sorti d’un fond de ténèbres où la beauté la plus brillante n’était qu’un pâle reflet de ce que je vois, depuis que je vous vois. Vous avez élevé ma nature et mes ambitions au niveau de votre vertu. C’est vous-même, ô Mia-Na qui m’avez rendu digne de vous aimer en m’enseignant que l’amour est une forme de la bonté et le sacrifice de soi-même. Ne me parlez plus de la raison à-présent. Ma raison n’a plus d’autres lois que celles de Dieu et vos désirs. J’oublie le monde et ne veux plus vivre que pour vous aimer, adorer ce Dieu qui vous a faite aussi belle, aussi pure que ses anges et qui vous a placée sur ma route comme une nouvelle preuve de son existence, comme la plus adorable de ses œuvres ! Ne vous dérobez plus à cette adoration qui va à Dieu en touchant votre âme. Laissez-moi vous aimer come vous méritez de l’être. Vous avez été toute mon ambition, vous serez toute ma fierté, votre patrie sera ma patrie, vos rêves seront mes rêves… vous serez ma femme !…